Attirée au départ par la médecine régénératrice du cerveau, Janelle Drouin-Ouellet a entrepris il y a 10 ans un projet étonnant : transformer des cellules de peau en cellules de cerveau atteintes par la maladie de Parkinson. C’est qu’il est impossible d’en prélever directement dans le cerveau d’un patient. Mais après plusieurs années de recherche, elle a trouvé le moyen de convertir des cellules de peau de patients vivant avec le Parkinson et d’effectuer le tour de force de les transformer en neurones, les cellules fonctionnelles du cerveau.
 
Mais pourquoi? Pour les étudier, les soumettre à des tests et ainsi prédire la signature moléculaire de la maladie de Parkinson.
 
« C’est une maladie hétérogène, les cas sont très différents alors les traitements ne sont souvent pas bien adaptés. Avec des données plus précises sur chaque personne atteinte, comment la maladie affecte ses neurones exactement, nous pourrions personnaliser la médecine qui sera appliquée »

- Janelle Drouin-Ouellet
 
Après cette première étape de transformation, il fallait valider le maintien du vieillissement des cellules. Ensuite est venu le défi de valider les caractéristiques associées au Parkinson dans les cellules dérivées des patients. Après toutes ces années, la tâche consiste ces jours-ci à regrouper certains types de patients pour établir une classification et faire le lien avec les traitements appropriés pour chaque sous-groupe.
 
« C’est une maladie liée au vieillissement. Notre population est de plus en plus âgée alors nous nous dirigeons vers un problème socio-économique de plus en plus grand à long terme. Il faut s’y attarder maintenant » précise la chercheuse.

Nouvelles récentes concernant Janelle Drouin-Ouellet :

• Trois nouvelles subventions pour ses recherches liées à la maladie de Parkinson
• Transformer des cellules cutanées en neurones dopimanergiques