Depuis le désastre de la thalidomide dans les années 60, la population est prudente au niveau des effets indésirables potentiels d'une exposition aux médicaments durant la grossesse. Puisque les femmes ont des enfants à un âge de plus en plus tardif, que les problèmes de santé chroniques comme l'hypertension, le diabète ou l'hypercholestérolémie ont une prévalence plus élevée à mesure que l'on vieillit, et que 50 % des grossesses ne sont pas planifiées, les femmes qui deviennent enceintes tard dans leur vie risquent davantage d'utiliser des médicaments durant leur grossesse. Toutefois, comme les thérapies pharmacologiques durant la grossesse sont considérées avec beaucoup de réticence, plusieurs femmes se retrouvent devant un choix difficile à faire : continuer ou cesser leur médication, ce qui comporte toujours des risques et des avantages, pour elles-mêmes comme pour l'enfant à naître.

La mission de notre équipe de recherche se veut donc de déterminer les risques et les bénéfices associés à l'utilisation de médicaments durant la période périnatale en vue de fournir des données probantes aux professionnels de la santé et aux femmes enceintes qui doivent faire face à cette décision complexe.

Notre équipe réunit des membres provenant de diverses disciplines telles que la pharmacie, la médecine, la biologie, les biostatistiques, l'épidémiologie et la pharmacoéconomie, qui oeuvrent dans le laboratoire du Dr. Anick Bérard au Centre de Recherche du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Sainte-Justine, affilié à l'Université de Montréal.

Également affiliés à la Faculté de Pharmacie de l'Université de Montréal, nous sommes membre de l'axe de recherche " Médicament et santé des populations " qui s'intéresse à l'utilisation des médicaments, à leurs déterminants, à leurs risques et avantages ainsi qu'à l'évaluation des interventions visant à optimiser leur usage