Morgan Craig, ancienne étudiante de la Faculté, publie dans Nature
Morgan Craig, qui a complété son doctorat en sciences pharmaceutiques de l’Université de Montréal en 2016 sous la direction de Fahima Nekka et Michael C. Mackey, poursuit depuis un stage postdoctoral au Program for Evolutionary Dynamics à l’Université Harvard. Au sein de cette équipe multidisciplinaire, elle étudie la disposition des antirétroviraux dans le corps et particulièrement dans les réservoirs, ainsi que leur impact sur le traitement du VIH. De plus, elle continue sa recherche sur la dynamique de production des cellules sanguines, notamment les neutrophiles et les cellules souches hématopoïétiques, afin de comprendre les mécanismes qui contrôlent le développement de divers dysfonctionnements hématopoïétiques et leurs options thérapeutiques.
Mentionnons que Morgan va rejoindre le Département de mathématiques et de statistique de l’Université de Montréal en juin 2018 en tant que professeure adjointe, où elle compte y poursuivre les projets mentionnés.
En janvier 2018, l’article Development of an oral once-weekly drug delivery system for HIV antiretroviral therapy, dont elle est la coauteure, a été publié dans la revue Nature.
En voici un résumé de la part de Fahima Nekka :
La plupart des individus atteints par le VIH gardent le virus sous contrôle tout au long de leurs vies grâce à la prise d’antirétroviraux puissants. Cependant, comme la majorité des antirétroviraux doivent être pris de façon quotidienne, l’adhésion au traitement représente une préoccupation majeure relativement à l’échec virologique. Pour cerner ce problème, nos collaborateurs du laboratoire de Langer ont développé un dispositif novateur pouvant demeurer dans l’estomac pendant une semaine et y livrer l’équivalent de sept doses de rilpivirine, dolutegravir, ou cabotegravir. Nous avons construit des modèles pharmacocinétiques et pharmacodynamiques pour prédire l’impact de ce système sur la dynamique du virus dans le corps. Nos résultats indiquent que ce nouveau dispositif assure une couverture adéquate en termes des concentrations plasmatiques des antirétroviraux (ne promeut pas un développement aigu de la résistance aux médicaments). En plus, un modèle épidémiologique développé par nos collaborateurs indique que l’introduction d’une formulation à libération prolongée sur une semaine, utilisée comme une prophylaxie préexposition (PrEP), éviterait près de 200 000 nouvelles infections sur 20 ans.
Juin 2018