![]() | Son prix lui sera remis lors du prochain Congrès canadien sur la formation et la recherche en pharmacie (CPERC) qui aura lieu du 17 au 19 juin à Niagara Falls en Ontario. L'affiche soumise est intitulée « Développement, optimisation et caractérisation d’une forme orale solide d’hydroxyurée par impression 3D » et porte sur son projet de maîtrise. Voici un résumé de ses travaux : L'hydroxyurée est un médicament critique pour les enfants atteints d'anémie falciforme, la maladie génétique la plus fréquente au monde. Toutefois, ce médicament n'est disponible qu'en grosses capsules de 500mg et les doses doivent être ajustées au poids de l'enfant. On prépare donc des "sirops" d'hydroxyurée en pharmacie et en hôpital, mais ils posent plusieurs problèmes : 1. L'hydroxyurée est un médicament cytotoxique, dont l'exposition est dangereuse. Pour les préparateurs et pour les parents qui administrent le sirop, c'est loin d'être idéal. 2. Les enfants détestent le sirop, et doivent prendre l'hydroxyurée quotidiennement pour le reste de leur vie. 3. Les erreurs de dose sont plus fréquentes que l'ont penserait avec des sirops Nous avons donc mis au point un protocol d'impression 3D d'hydroxyurée pour fabriquer des "gummies" personnalisables : on peut avoir une dose très précise avec la couleur et saveur de son choix. C'est aussi beaucoup plus sécuritaire que les préparations actuelles pour les préparateurs et potentiellement plus rapide et moins cher. Nous sommes allés jusqu'à tester les imprimés chez le chien. Nous avons mesuré les concentrations du médicament à 9 moments différents sur 24h après une prise de l'imprimé vs après une prise des sirops actuellement utilisés en pratique, et les profils sont quasiment identiques. Finalement, les imprimés peuvent être gardés 3 mois à température pièce sans avoir peur d'une quelconque dégradation. Pour la suite, nous travaillons actuellement avec Sainte-Justine et le CHUM pour pouvoir faire profiter des patients de cette technologie. |
