![]() ![]() | Voici un résumé en français des travaux : L’infertilité touche aujourd’hui un couple sur six, et de plus en plus de familles ont recours à la fécondation in vitro (FIV). Pendant la première étape du traitement, appelée stimulation ovarienne, les patientes doivent s’injecter quotidiennement des hormones à des moments très précis, une procédure souvent douloureuse, stressante et difficile à suivre. Notre étude propose une solution innovante pour remplacer ces injections répétées : un pansement de microaiguilles indolores, capable de libérer sur commande une hormone clé de la FIV, le leuprolide, grâce à une lumière infrarouge. Ce pansement est fabriqué à partir d’un hydrogel intégrant des nanoparticules “upconverting” (UCNPs), qui transforment la lumière infrarouge en lumière ultraviolette. Cette lumière déclenche l’ouverture d’une couche de silice photodégradable (LBMS) entourant les nanoparticules, permettant la libération contrôlée de l’hormone à travers les microaiguilles — sans douleur et sans libération de nanoparticules dans la peau (voir figure 1). Nos résultats montrent que ce système assure une libération efficace du médicament, aussi bien ex vivo que chez l’animal. Chez le rat, une irradiation infrarouge de cinq minutes suffit pour augmenter la quantité de leuprolide dans la peau et le plasma, et l’utilisation de microaiguilles plus longues améliore encore cet effet. Bien que les niveaux obtenus ne soient pas encore cliniques, ce dispositif représente la première technologie capable de délivrer des hormones de FIV de manière contrôlée, précise et indolore, et pourrait à terme permettre des doses répétées et automatisées. Cette avancée ouvre également la voie à des traitements transdermiques déclenchés à la demande pour d’autres maladies nécessitant des injections régulières, comme le diabète ou la sclérose en plaques. |


