À noter que 5 cliniciennes et cliniciens associés de milieux différents ont participé à la collecte de données:
- Zoé Thiboutot (CHUM)
- Don Kelena Awissi (Hôpital Maisonneuve-Rosemont)
- Denis Dao (Hôpital général juif)
- Marc-Alexandre Duceppe (Hôpital Royal Victoria)
- Genevieve Lebrun (CHAUR)
Voici le résumé de l'étude :
Cette étude internationale observationelle de prévalence évalue les pratiques de sevrage des sédatifs et opioïdes auprès de patients ayant reçu ces médicaments de façon régulière dans les derniers 24 heures. Plus de 2402 patients provenant de 229 unités de soins intensifs de 11 pays ont été évalués et 1506 de ces patients ont reçu des opioïdes et/ou des sédatifs parentéraux dans les derniers 24 heures. La présence d’un protocole ou d’une politique de sevrage a été observée auprès de 90 unités de soins intensifs (39 %) et fut utilisée chez 176 patients (12%) alors que la présence d’un protocole ou d’une politique visant à identifier un sevrage iatrogénique chez un patient donné a été observée au sein de 23 unités de soins intensifs (10 %) et fut utilisée chez 9 patients seulement (0.6 %). Les unités de soins qui ont une politique ou protocole de sevrage ou d’identification de patients à risque de sevrage iatrogénique souvent n’ont pas défini, entre autres, ni le moment pour initier le sevrage, ni la réduction de dose permise en lien avec la durée d’exposition aux sédatifs et/ou opioïdes.
Cette étude est importante puisqu’elle nous fait réaliser qu’une faible proportion d’unités de soins intensifs ont développé un protocole ou politique en lien avec le sevrage des sédatifs et/ou opioïdes ou encore en lien avec l’identification des patients à risque de sevrage. De plus, parmi les rares unités ayant de tels protocoles ou politiques malheureusement, ces derniers sont rarement utilisés.