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Journée internationale des femmes et des filles de sciences : notre faculté compte de nombreux modèles

Parmi celles-ci, Anick Bérard, Janelle Drouin-Ouellet et Amélie Marsot ont des parcours inspirants.

Le 11 février, les Nations Unies souligneront la 8e édition de cette journée qui « vise à connecter la communauté internationale aux femmes et aux filles dans la science, en renforçant les liens entre la science, la politique et la société pour des stratégies orientées vers l'avenir. »

« Nous pouvons tous et toutes contribuer à libérer l’immense talent inexploité de notre monde, en commençant par remplir les salles de classe, les laboratoires et les conseils d’administration de femmes scientifiques. »- Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres

Nous vous présentons 3 exemples de professeures et chercheuses dont les travaux ont un grand rayonnement et qui témoignent de la place capitale que les femmes occupent dans notre institution.

 

Anick Bérard, professeure titulaire

Experte reconnue mondialement sur l'étude des risques et des bénéfices associés à l’usage des médicaments pendant la grossesse et l’allaitement, Anick Bérard travaille pour notre faculté et le Centre de recherche du CHU Sainte-Justine depuis 2002.

Elle conseille aux jeunes scientifiques de faire preuve de persévérance, d’être prêtes à répondre aux opportunités et surtout de s’allier aux bonnes personnes.

Elle souligne que les origines des collaboratrices et collaborateurs de son laboratoire de recherche ont toujours été très diversifiées.

« Il y a très peu de chercheuses en Afrique et en Asie dans notre domaine. Elles viennent donc chez nous. C’est notre contribution à la formation des femmes sur l’ensemble de la planète. Quand elles retournent chez elles, ça fait une femme scientifique de plus. Et ça crée des contacts par la suite pour nos études pour avoir vraiment le pouls mondial ».

Elle ajoute que la recherche en est meilleure puisqu’adaptée aux diverses réalités. Les femmes enceintes utilisent différents médicaments suivant leur culture.

 

Janelle Drouin-Ouellet, professeure adjointe

Doctorante en Neurobiologie de l’Université Laval et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en reprogrammation neuronale directe, elle étudie les anomalies moléculaires liées à la maladie de Parkinson. Son équipe de recherche et elle-même reprogramment les cellules d’urine et de peau des patients atteints de la maladie de Parkinson pour générer des cellules cérébrales appelées « neurones et cellules gliales ».

Dans le cadre de la journée internationale des femmes et des filles de science, elle se rendra à Ottawa pour représenter le réseau canadien de cellules souches, faire valoir la recherche sur la médecine régénératrice et pour y représenter les femmes chercheures de ce domaine.

« C’est important de valoriser la présence des femmes en recherche au niveau des diplômés et des stages postdoctoraux parce qu’on a besoin de plus de femmes dans des positions de leadership. Historiquement, l’aspect typiquement féminin de certaines maladies a été complètement ignoré, ce qui fait que même en 2023 on n’a pas les outils pour adapter les traitements aux symptômes typiquement féminins. Donc plus on a des femmes en position de leadership, plus on va arriver à remplir cette lacune. »

Elle mentionne également l’importance qu’a eu le support de femmes qui l’ont entourée jusqu’ici dans sa carrière, elle qui joue maintenant ce rôle auprès des étudiantes de son équipe (formée par ailleurs par sept femmes et un homme).

Dans la maladie de Parkinson, plus d’hommes que de femmes développent la maladie et les experts ne comprennent pas encore bien pourquoi. Son équipe et elle tente, via la recherche fondamentale au niveau moléculaire, cherche à comprendre comment la réponse inflammatoire de la maladie de Parkinson est influencée par le sexe de la personne. Avec ce projet de recherche, elle souhaite se concentrer sur l’aspect homme femme et les différences.

Amélie Marsot, professeure adjointe

Ayant fait ses études en France, notamment un master 2 en pharmacocinétique à l’Université de la Méditerranée et un doctorat en Recherche clinique et Santé publique à l’Université d’Aix-Marseille, Amélie Marsot s’est jointe à notre faculté en 2018 avec une expertise moins développée en Amérique.

À travers la modélisation pharmacocinétique, elle se consacre à la lutte contre l´antibioresistance et l’amélioration de la prise en charge des patients en individualisant leur pharmacothérapie.

« Individualiser la pharmacothérapie, ça inclut prendre en considération le sexe des patients. Nous faisons un effort pour avoir une proportion importante de sujets féminins dans nos études pour bien comprendre les différences. »

Ces jours-ci, elle pilote avec David Williamson une étude clinique prospective chez les patients aux soins intensifs sous thérapie d’oxygénation par membrane extra-corporelle, c’est-à-dire lorsque les patients ont besoin du support d’une machine pour être maintenus en vie. L’enjeu de cette étude est de mieux comprendre l’impact de cette thérapie sur les concentrations des anti-infectieux afin d’optimiser leur effet, éviter les décès liés aux infections, mais également contribuer à un meilleur usage des anti-infectieux dans le contexte actuel de résistance microbienne. Cette problématique est revenue en force chez les adultes en raison de la COVID-19 qui a forcé une plus grande utilisation de cette thérapie. L’étude est financée par le RQRM et l’UdeM par l’entremise du programme inven_T.