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Ibrahim El-Haffaf, Amélie Marsot et David Williamson dans le Journal canadien d'anesthésie

L'étudiant au doctorat et les deux professeurs cosignent « Exposure levels and target attainment of piperacillin/tazobactam in adult patients admitted to the intensive care unit: a prospective observational study », notamment avec le stagiaire au moment de l'étude, Thomas Pesout.

 

Ibrahim El-Haffaf, Amélie Marsot et David Williamson

Consultez l'article ici.

Voici un résumé en français de M. El-Haffaf :

Les patients aux soins intensifs constituent une population vulnérable qui nécessite des doses efficaces d’antibiotiques dans les premières 24-48 h du diagnostic d’infection pour réduire les risques de mortalité. Or, au Canada, les cliniciens n’ont aucun moyen de vérifier l’efficacité d’un des antibiotiques les plus prescrits pour traiter les infections sévères en unités de soins intensifs, soit la pipéracilline/tazobactam. De plus, cet antibiotique est administré selon une approche standardisée, c’est-à-dire qu’il est administré selon des doses uniques qui ne sont généralement pas ajustées selon les caractéristiques propres aux patients. Cette approche est peu optimale pour les patients aux soins intensifs, car elle peut engendrer des problèmes d’efficacité en raison de la grande hétérogénéité observée chez cette population. Il devient donc important d'optimiser l'usage de cet antibiotique fréquemment prescrit en milieu hospitalier en offrant un moyen aux cliniciens de surveiller l’efficacité de la pipéracilline/tazobactam.

Le but de l’étude présentée dans cet article était d’évaluer les pratiques actuelles d’administration de la pipéracilline/tazobactam au sein d’une unité de soins intensifs de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal. Ceci a été réalisé en évaluant la proportion de patients qui atteignaient des niveaux de concentrations sanguines efficaces pour la pipéracilline/tazobactam, afin de vérifier si des modifications au niveau des protocoles d’administration devaient être apportées pour améliorer la thérapie.

L’étude a révélé que, malgré le respect des protocoles d’administration de la pipéracilline/tazobactam, près de 40% des patients n’atteignaient pas les cibles d’efficacité. De plus, une grande variabilité inter- et intra-individuelle a été observée. Ces résultats montrent donc qu’il serait difficile de prédire l’efficacité d’une dose administrée pour cet antibiotique en raison de la grande variabilité de réponses au traitement entre les individus. Ainsi, l’administration de régimes posologiques plus agressifs et le développement d’un programme de suivi thérapeutique seraient bénéfiques pour optimiser les soins.

Cette publication a une importance majeure au niveau de l’amélioration de l’antibiothérapie au Canada. En effet, elle permet aux cliniciens d’avoir des données canadiennes sur cet antibiotique et de mettre en évidence le bénéfice d’un programme de suivi thérapeutique pour surveiller en temps réel les concentrations des médicaments fréquemment administrés et qui ont des problèmes d’efficacité comme la pipéracilline/tazobactam.