![]() | Consultez l'article dans The Journal of Rheumatology Consultez l'article dans ACR open rheumatology Voici un résumé en français des travaux : Les inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale (anti-TNF) sont des médicaments utilisés pour contrôler les maladies inflammatoires chroniques telles que la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante, l'arthrite psoriasique, le psoriasis et les maladies inflammatoires de l'intestin. De plus en plus de femmes suivent ces traitements pendant leurs grossesses afin de mieux gérer leur maladie et de maintenir leur qualité de vie. Durant son doctorat à l'Université McGill (elle est maintenant chercheuse postdoctorale au CHU Sainte-Justine, Université de Montréal, sous la direction de la Dre Anick Bérard), Leah Flatman a mené deux vastes études utilisant des données de santé américaines afin de mieux comprendre l'utilisation des inhibiteurs du TNF pendant la grossesse et d'évaluer s'ils augmentent le risque d'infections graves. Ces projets ont été réalisés en collaboration avec des collègues de l'Université McGill (Dre Évelyne Vinet et Dre Sasha Bernatsky) et de l'Université de Montréal (Dre Anick Bérard et Dre Isabelle Malhamé). Dans la première étude (publiée dans ACR Open Rheumatology), l'équipe a examiné plus de 70 000 grossesses chez des femmes atteintes de maladies inflammatoires chroniques. Elles n'ont constaté aucune augmentation statistiquement significative du risque d'infections graves nécessitant une hospitalisation chez les femmes ayant utilisé des inhibiteurs du TNF pendant la grossesse ou après l'accouchement, différemment à celles qui n'en ont pas utilisés. Bien que ces résultats n'excluent pas complètement un risque accru, ils sont généralement rassurants. Dans la deuxième étude (publiée dans The Journal of Rheumatology), l'équipe a analysé l'utilisation des inhibiteurs du TNF pendant la grossesse au cours de la dernière décennie. L'utilisation continue de ces médicaments tout au long des trois trimestres de grossesse est devenue de plus en plus fréquente, passant d'un peu plus de la moitié des grossesses entre 2011 et 2013 à près des trois quarts entre 2020 et 2021. Les femmes qui ont poursuivi leur traitement par inhibiteurs du TNF pendant toute leur grossesse étaient également moins susceptibles d'avoir besoin de corticostéroïdes, qui peuvent avoir davantage d'effets secondaires pour la mère et le bébé.
Ces études fournissent des données importantes issues de la pratique clinique qui confirment la confiance croissante dans la sécurité et l'utilisation continue des inhibiteurs du TNF pendant la grossesse. Elles soulignent également la nécessité d'une surveillance et de recherches continues afin d'orienter les décisions thérapeutiques pour les femmes enceintes atteintes de maladies inflammatoires chroniques. |

