« Tu es dans une voiture et il y a un conducteur et un passager et peu importe qui conduit ça n’a pas d’importance, mais on va regarder tous les deux la route en avant et on va voir 90% de la même chose, mais chacun a son angle mort. Le partenariat médecin-pharmacien, c’est regarder le même problème et ce chevauchement est important parce que c’est ça qui prévient les erreurs. » C’est ainsi qu’Anne-Julie Frenette décrit ce rôle capital qu’elle exerce pour les soins aux patientes et patients. Elle voit également le pharmacien en hôpital comme un allié vers qui peuvent se tourner celles et ceux en quête de réponses. « Je veux que les gens se disent « ici il y a quelqu’un qui peut m’aider. Je veux voir le pharmacien. Je le sais que cette personne va être mon ami et mon allié. Et elle va m’aider à débroussailler ce qui se passe dans mon épisode de soins et je vais pouvoir me confier, exprimer mes valeurs et la façon dont je vois la santé », ajoute-t-elle. Après avoir commencé à travailler en pharmacie communautaire dès ses 16 ans, elle est devenue assistante technique en hôpital alors qu’elle était au CÉGEP. Elle a conservé ce rôle jusqu’au jour où elle a obtenu son diplôme. Un matin de 2002, elle a commencé sa journée de travail en tant que technicienne et l’a terminée en tant que pharmacienne. Ses années de techniciennes lui ont permis de cerner le domaine de spécialisation qui lui convenait le plus. « Un peu par hasard, quelqu’un m’a amené aux soins intensifs et j’ai fait « ah ok, s’il y a une place où je peux être c’est ici. Le corps humain se réfléchit au complet. » C’est une vision globale et les choses vont plus vite. Tu poses un geste et tu as la réponse dans la journée ou même dans la seconde. Alors j’ai fait ma spécialité en soins intensifs », raconte-t-elle. |