Mar Saavedra Mitjans, Anne Julie Frenette et David Williamson | Consultez l'article complet ici. Voici le résumé : L’agitation est un problème de comportement courant à la suite d’un traumatisme crânien (TC). Le point de vue des médecins des unités de soins intensifs (USI) sur l’agitation associée aux traumatismes crâniens est inconnu. Notre objectif était de décrire les croyances et l’importance perçue par les médecins de l’agitation associée aux traumatismes crâniens chez les patientes et patients gravement malades. Conformément aux lignes directrices standard actuelles, nous avons élaboré un sondage électronique auto-administré de 42 questions, l’avons testé au préalable pour en vérifier la fiabilité et la validité, et l’avons distribué à 219 médecins travaillant dans les USI de 18 centres de traumatologie de niveau 1 au Canada. Les résultats sont présentés à l’aide de statistiques descriptives. Les répondantes et répondants sont d’avis que la démence préexistante (90 %) et la consommation régulière de drogues à des fins récréatives (86 %) sont des facteurs de risque d’agitation. En ce qui concerne la prise en charge, 91 % estiment que l’utilisation de contentions physiques peut aggraver l’agitation, 90 % croient que le fait d’avoir de la famille au chevet du patient ou de la patiente réduit l’agitation et 72 % pensent que les agonistes alpha-2 adrénergiques sont efficaces pour gérer l’agitation causée par les traumatismes crâniens. Une variabilité a été observée dans les croyances concernant l’épidémiologie, le sexe, le genre, l’âge, le statut socio-économique et d’autres options pharmacologiques. Les répondantes et répondants considéraient que l’agitation liée aux traumatismes crâniens était suffisamment fréquente pour justifier la mise en œuvre de protocoles de prise en charge (87 %), estimaient que le niveau actuel de données probantes cliniques sur la prise en charge de l’agitation causée par un traumatisme crânien était insuffisant (84 %), et se sont dits préoccupés par les conséquences préjudiciables aiguës et à long terme et par le fardeau pour les patientes et patients, les professionnelles et professionnels de la santé et les proches (85 %). |