Son impact sur la profession a été énorme, notamment en tant que président de l’Ordre des pharmaciens du Québec de 1989 à 1993. En témoignent ses nombreux prix tels le Prix Louis-Hébert, le prix Mérite du CIQ et sa nomination en tant que Fellow de l’OPQ. Jean-Jacques Moreau l’a connu alors qu’il était un étudiant de première année en pharmacie : « je travaillais dans une pharmacie de son quartier à Laval. Ma jeunesse me dictait qu’il était un grand rêveur. Il venait s’entretenir avec moi 30 à 45 minutes presque tous les mois sur les sujets d’actualités de pharmacie. Après ma graduation et l’évolution de son parcours que vous connaissez, j’ai compris qu’il ne recherchait pas le prestige, ni possession ni pouvoir. Nous avons joué au tennis quelques fois, car nous étions voisins, la joie de vivre et son enthousiasme l’habitaient. Il était complice inséparable de quelqu’un que je ne peux passer sous silence à savoir Monsieur Jean-Paul Marsan. Ils étaient deux grands à mes yeux, deux tisserands de notre profession. Je peux affirmer qu’il était un grand passionné de sa profession et de la vie. Comme, vous le constaterez par son héritage, il avait un amour pour la pharmacie. Cet amour vibrait dans toutes les sphères de sa vie. Je lève mon chapeau en son honneur. » Pour notre faculté, sa vision avant-gardiste et son amour pour son alma mater ont eu un impact singulier en étant l’un des fondateurs du Cercle du doyen en 2001 « un outil majeur pour notre faculté qui finance depuis 20 ans des projets de recherche pour soutenir l’avancement de la pratique de la pharmacie. Il a rassemblé les diplômées et diplômés autour d’une institution pour s’assurer d’un plus grand impact. Ce travail se poursuit aujourd’hui sous le nom des Alliés de la Faculté de pharmacie et les idéaux de M. Lafontaine continueront de guider ses actions » comme le rappelle notre doyen Simon de Denus. Diane Lamarre a eu la chance de le côtoyer pendant de nombreuses années. Elle le décrit comme un « homme d’une grande intégrité qui a eu une vision innovatrice de la profession et qui a travaillé sans relâche à sa concrétisation. Il a inspiré des politiques qui ont conduit à la création des lois professionnelles. Il a inspiré et formé à ses valeurs des centaines d’étudiantes et étudiants dans son officine qui était son « laboratoire » de pratique professionnelle. Il a consacré les dix dernières années de sa vie professionnelle au Cercle du doyen en faisant de la sollicitation pour cette grande cause. Il a ainsi immortalisé sa volonté profonde d’aider la profession de pharmacien à répondre aux besoins actuels et futurs de la société. Monsieur Lafontaine était un homme bon. » Claude Mailhot était vice-doyenne aux études au moment de la création du Cercle du doyen. « J’ai eu la chance d’être aux premières loges pour apprécier l’immense privilège qu’avait notre faculté de pouvoir bénéficier d’un généreux soutien à la concrétisation de projets en lien avec la formation et l’apprentissage, rappelle-t-elle. Quel cadeau pour celles et ceux qui voulaient s’investir dans des projets d’amélioration de la formation, au bénéfice de l’apprentissage de nos étudiantes et étudiants. » Elle résume son grand dévouement pour la faculté : « Claude Lafontaine a parcouru le Québec en entier pour aller rencontrer les futurs membres du Cercle du doyen, pour aller leur parler de la cause qui lui tenait à cœur : il a démontré un dévouement et un engagement vraiment incroyables. » | |