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Voici le résumé en français :
Céline Fiset | Le risque de maladies cardiovasculaires est plus faible chez les femmes que chez les hommes. Il a notamment été démontré qu’à la suite d’un infarctus du myocarde (IM), les femmes développent une cicatrice cardiaque plus petite que les hommes. À noter que le tissu cicatriciel qui se forme à la suite d'un IM affecte de manière négative la fonction cardiaque. Les mécanismes responsables des différences entre les sexes au niveau de la cicatrice cardiaque post-infarctus ne sont pas encore expliqués. Les travaux antérieurs du Dr Calderone ont montré que la rapamycine, un médicament utilisé pour prévenir le rejet après une transplantation d'organe, augmentait la taille des cicatrices chez les rats femelles, mais pas chez les mâles. Par ailleurs, des études antérieures ont aussi rapporté qu’après un IM, le canal potassique dépendant de l’ATP (KATP) s’ouvrait pour laisser sortir les ions potassiques de la cellule, réduisant ainsi la durée du potentiel d’action et par conséquent le travail du cœur. Ce processus cardioprotecteur était associé à une réduction de la taille des cicatrices cardiaques et n’a été observé que chez les femelles. Les travaux réalisés dans le cadre de la présente étude visaient donc à déterminer comment la rapamycine supprimait l’effet cardioprotecteur au niveau de la cicatrice chez les femelles et si le mécanisme sous-jacent impliquait KATP. Les résultats obtenus ont montré que la rapamycine diminuait l'expression d'une sous-unité du canal KATP, la sous-unité SUR2A, qui joue un rôle clé dans l’ouverture du canal lorsque l'état énergétique de la cellule est réduit, comme c’est le cas lors d’un infarctus. Ces données suggèrent que la rapamycine supprime le rôle cardioprotecteur de KATP dans la prévention de l'augmentation de la taille de la cicatrice cardiaque chez les rats femelles après un infarctus. Ce travail a été rendu possible grâce à une collaboration entre les laboratoires des Drs Angelino Calderone, Lucie Parent et Céline Fiset. Dr Maxime Lorenzini, post-doctorant sous la supervision du Dr. Fiset, a réalisé les travaux d'électrophysiologie sur IKATP. |