Anaëlle Montfort, Grégoire Leclair et Ema Ferreira

L'étudiante au doctorat résume ainsi les travaux qui y sont présentés :  

« À ce jour, les données disponibles sur le transfert de la mexilétine, un anti-arythmique, dans le lait maternel sont limitées. Ainsi, nous avons décidé de mesurer les concentrations de ce médicament dans plusieurs échantillons de lait maternel d’une femme à la suite de deux grossesses. Cette étude a permis, pour la première fois, l’évaluation de la pharmacocinétique de la mexilétine dans le lait maternel sur une période de 8 heures à l’aide de l’aire sous la courbe des concentrations en fonction du temps. 

Les concentrations mesurées dans le lait maternel ont été utilisées pour évaluer l’exposition du nourrisson qui a ensuite été comparée à une dose pédiatrique ou à la dose maternelle ajustée au poids. Nos résultats montrent un faible passage de la mexilétine dans le lait maternel et sont en accord avec les autres rapports de cas publiés. Ces résultats ont permis de guider la mère et ses médecins sur l’utilisation de la mexilétine pendant son allaitement. 

Dans le futur, ces résultats vont aider de nombreux professionnels de la santé à guider d’autres femmes qui prennent ce médicament et qui désirent allaiter. En effet, comme cette molécule a seulement été quantifiée deux fois dans le lait maternel dans le passé, nos résultats permettront d’évaluer la variabilité interindividuelle sur le transfert de la mexilétine dans le lait maternel. »